Le CNGE remercie les étudiants en médecine et les internes en médecine générale

Le CNGE remercie les étudiants en médecine et les internes en médecine générale pour leur engagement au service des patients et leurs valeurs citoyennes

Montreuil, le 10/09/2018

Le Collège national des généralistes enseignants Collège académique (CNGE CA) a pris connaissance de l’émoi légitime des étudiants en médecine et des internes en médecine générale à la suite de déclarations institutionnelles mettant en cause leurs « valeurs citoyennes et républicaines ».

Selon l’avis de tous les universitaires de la discipline, il n’existe aucun argument valide à l’appui de cette mise en cause. Les étudiants en médecine sont engagés dans un cursus long et encore plus difficile et exigeant que celui qu’ont connu leurs aînés, ce qui devrait inciter ces derniers à beaucoup de retenue. La formation en alternance dont ils bénéficient tout au long du 2e cycle en font des étudiants particulièrement impliqués et qui n’ont de la vie étudiante que les contraintes sans en avoir les bénéfices.

Les années d’internat sont des années d’exercice en responsabilité et la fonction soignante des étudiants permet de facto de rendre à la collectivité l’investissement que celle-ci consacre à leur formation.

Le CNGE tient à souligner particulièrement l’investissement des internes en médecine générale qui par choix, s’engagent dans le métier passionnant de médecin généraliste alors qu’il reste le moins valorisé dans le système de santé. Il est paradoxal de reprocher aux internes de ne pas s’installer dans les territoires alors que rien n’a été fait en amont pour leur permettre. On peut rappeler :

–        Les moyens insuffisants de la filière universitaire de médecine générale instituée très tardivement malgré les demandes incessantes il y a à peine une dizaine d’années, et dont l’absence a occasionné historiquement une fuite massive des jeunes formés hors de la discipline.

–        La discrimination reflet d’un élitisme inapproprié et archaïque pendant leur formation, assimilant souvent l’exercice en médecine générale dans les territoires à un échec comme en témoignait récemment et explicitement l’ex président de l’Anemf.

–        L’insuffisance d’investissement dans la médecine générale et les soins premiers, l’absence de confiance des institutions dans les médecins généralistes qui n’ont pourtant jamais été aussi bien formés qu’aujourd’hui.

Les internes en médecine générale sont investis dans un cursus dont les exigences sont en rapport avec la complexité de leur métier et la qualité qu’en attend la société. Dans le contexte actuel, il faut aux jeunes des valeurs collectives, citoyennes et républicaines particulièrement solides pour s’engager dans ce métier. Nous souhaitons rappeler que tous les étudiants en médecine et les internes en médecine générale ont d’abord besoin d’aide et de soutien et sûrement pas de stigmatisation ou d’accusation collective, pour leur permettre de concilier leur engagement individuel avec une vie personnelle épanouie et un service maximal rendu à la collectivité.

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